Pour faire revenir la vie sauvage au sein des parcelles agricoles, il faut favoriser la diversité tant par les espèces végétales que par leurs hauteurs, leurs formes, leurs densités afin d'offrir une grande diversité d'habitats et de couverts à la vie sauvage. En diversifiant les habitats et les couverts, on diversifie naturellement les espèces présentes. Le but est de ne pas favoriser une espèce plus qu'une autre. 

Afin de constituer un jardin-forêt avec des strates différentes, de reboiser plus densemment les parcelles, de continuer d'apporter la plus grande diversité sur le site en essence végétale, 1 800 arbres ou arbustes ont été plantés les 2 premières années. Cela permet de dynamiser la vie tant végétale que animale mais aussi de structurer le paysage mais aussi le sol grace aux racines et leurs mycorhyses, grace à l'apport de matière organique qu'apporte chaque année les végétaux avec la perte des feuilles et de petits branchages.... 

Tous ces arbres feront aussi à l'avenir de l'ombrage, un paillage naturel sur le sol et un conservatoire végétal.

Le jardin forêt et les parcelles reboisées :

Il était donc  essentiel sur la ferme de redynamiser l'écosystéme casi inexistant à notre arrivée, en créant plusieurs milieux forestiers aux 4 coins de la parcelle. 

1/ Une forêt "sauvage" borde le terrain d'un côté. La ronce est assez dominante avec quelques chênes, des acacias, des aubépines. Cette partie est laissée volontairement dans cet état afin de laisser la place à la faune et à la flore sauvage. 

2/ Parcelle de l'étang :

Un jardin forêt de 1500 m2 a été implanté. C'est un point central sur la ferme. Il se trouve en lisière de la forêt sauvage. Il a été composé d'arbres fruitiers, d'arbustes petits fruits, d'arbustes mellifères et de 2 spots biodiversité avec diverses vivaces basses . Ce jardin forêt pourra être traversé grace à 3 chemins déjà empruntés quotidiennement pour mener les moutons au paturage. Le milieu est vraiment différent des autres parcelles. Il profite notamment de l'humidité de l'étang par son  évaporation naturelle dés que la tempèrature augmente créant ainsi une répartition hydrique assez homogène sur la zone. De l'ombrage est créé par la lisière de la forêt sur une partie de cet espace une partie de la matinée, ce qui est appréciable pour la végétation et certaine espèces animale lors de la haute saison.

Ce milieu pris entre 2 mini-ecosystémes (le forestier et l'aquatique) lui offre une richesse que l'on ne retrouve pas ailleurs notamment en matière de champignons extrêmement bénéfiques à son environnement par leur présence. L'herbage y est d'ailleurs bien plus abondant à cet endroit que nulle part ailleurs sur la ferme.

Ainsi 61 arbres et arbustes composent maintenant cet espace. (Liste ci-dessous format PDF)

3/ Un bosquet entomofaune près de la mare : 

Un pôle biodiversité, qui sera laissé en bosquet "sauvage" près de la mare, est composé de 3 arbres (2 robiniers et 1 cercis canadensis ) et de 20 arbustes divers pour un effet dense pour que les oiseaux et la petite faune puissent y trouver refuge (Céanothe-fusain-photinia-abélia-spirée-bourdaine-nerprun-cornus mas-berberis-buddleia-forsythia-arbre aux faisans....).

4/ Une parcelle de paulownias Tomentosas : 

Cette parcelle ayant un historique de culture d'asperges, peine à décoller les 3 premières années malgrè "le laisser à l'état sauvage". Pour relancer une dynamique rapide sur cette parcelle, 140 paulownias sont implantés au milieu d'une luzerne implantée la saison précédente. Ce choix est effectué pour la vitesse de croissance de cet arbre et ses qualités de résistance aux intempéries ainsi qu'à sa floraison abondante et floricole. La parcelle est bordée sur les 4 côtés par des haies diversifiées (tant par la hauteur que par les essences) pour créer des abris à la faune sauvage. Ces haies sont composées de 200 arbres ou arbustes mais aussi de 150 vivaces floricoles

5/ Une parcelle mixte : paulownias Tomentosas et Bambous MOSO :

Cette parcelle s'avère la plus difficile de la ferme. Historiquement en culture d'asperge aussi, quasiment rien ne pousse sur ce sol très sableux après 3 ans....

Après un couvert de ray-grass et de luzerne implanté, une plantation d'une centaine de paulownias d'un côté et de 91 bambous MOSO est implantée. Cette parcelle est bordée par une haie de Miscanthus et d'herbe de la pampa qui vont créer une haie dense et naturellement accueillante pour certains oiseaux et protéger la parcelle de l'intrusion d'animaux sauvages trop imposants.

Les haies entomofaunes :